Ainsi, quelle peut être l’incidence de ces deux grands secteurs – l’activité purement « Carrière » et le BPE – sur celle des entreprises de travaux publics et du bâtiment ? En réalité pas grand-chose dans le climat actuel, impactant tout autant et de la même façon, quatre secteurs intimement liés entre eux, l’industrie extractive étant en fait le nerf de la guerre du BTP !

Dans le bâtiment, la dernière enquête menée par l’INSEE indique une nouvelle dégradation du climat des affaires en juin. En effet, l’opinion des entrepreneurs sur l’activité future et passée, se détériore assez nettement, notamment dans le segment du gros œuvre. En dépit de carnets qui affichent toujours un stock de 8,7 mois d’activité dans le gros œuvre (soit 2,2 mois de plus qu’en moyenne sur le long terme), le jugement que portent les chefs d’entreprise sur leurs carnets, s’est nettement dégradé. Côté logements neufs, les mises en chantier reculent encore de -13,9% sur les cinq premiers mois à fin mai 2024. Le rythme tend toutefois à ralentir car, grâce à un redressement sur les derniers mois (dont +4,2% de mars à mai par rapport aux trois mois précédents), la tendance revient à -7% sur un an pour le dernier trimestre connu.

Quant à l’activité travaux publics, cette dernière tient le choc ! Depuis janvier, le volume des travaux réalisés augmente ainsi de +1,9% sur un an et les carnets de commandes restent très bien orientés. Dopés par les grands projets des collectivités territoriales et le cycle électoral, les marchés conclus progressent encore en mai, de +12% en volume sur un an, portant la hausse à près de + 33 % en cumul annuel glissant. Toutefois, et selon la FNTP, alors que l’activité du deuxième trimestre demeure globalement satisfaisante, certains signes de ralentissement apparaissent, laissant entrevoir un troisième trimestre potentiellement perturbé. La fin de la période olympique et l’instabilité politique, pourraient bien peser sur le niveau de production à venir, renforçant de la sorte les incertitudes pour les mois à venir.